Devenir papa, c’est faire face à un double défi : le premier, le plus évident, c’est de découvrir la paternité, d’apprendre à éduquer son enfant et de vivre avec ce petit être qui chamboule votre quotidien. Le second, plus insidieux, c’est de devoir réinventer son couple, souvent mis à mal par les longues nuits sans sommeil, par le quotidien rythmé par la vie pro et la gestion des enfants, et par le “poids” du changement que constitue, pour chacun de nous – et en chacun de nous- l’arrivée de l’enfant dans nos vies.
Voilà le topo donc :
- Vous êtes dans votre vingtaine glorieuse. Les portes de la vie s’ouvrent en grand pour vous accueillir. Et au moment de vous jeter dans le grand bain, vous rencontrez Madame, jeune et jolie jeune femme prête à croquer la vie à pleines dents à vos côtés,
- Les années passent. Malgré quelques turbulences, vous avancez sur votre chemin de vie toujours plus proche de Madame. Vous avez emménagé ensemble, les brosses à dent partagent depuis quelques mois déjà le même verre à côté du lavabo. Vous profitez de la vie à 2, vous voyagez, dînez avec vos amis. La vie est belle, mais les mois défilent,
- Après quelques années, et même un mariage parfois, le grand sujet arrive sur la table : “si on faisait un enfant ?”. Que ce soit vous, ou Madame, qui commence à parler du sujet, l’histoire reste la même : on se sent prêt à franchir une nouvelle étape dans notre vie commune, comme si ce “grand bain” dans lequel vous aviez plongé était aussi dense qu’un rêve dans Inception !
- Après quelques semaines ou mois de (sympathiques) tentatives, le verdict tombe : le pipi a parlé, Madame est enceinte. La grande aventure est prévue pour dans 9 mois. Vous êtes heureux, excités, un peu stressés. Et vous avez tellement hâte d’y être enfin…
- THE END !
Eh bien en fait non, pas vraiment ! Quelques mois après la naissance de l’enfant, quand on discute avec les papas, force est de constater qu’un des gros sujets de discussion concerne le couple : entre engueulades, libido en berne, points de vue opposés sur certains sujets d’éducation et temps libre accaparé par le bébé, inutile de dire qu’effectivement, le couple peut être soumis à rude épreuve ! En outre, Madame est devenue Maman, vous êtes devenus Papa : chacune de vos identités s’est dédoublée, ce qui est donc une expérience totalement nouvelle qui est parfois, si ce n’est troublante, tout du moins pas facile à appréhender.
Le couple face au défi de la parentalité : tel est donc le sujet du jour, que je vous propose d’aborder comme suit :
Le mirage de la grossesse
Avec un peu de recul (et surtout 2 enfants !), je peux aujourd’hui affirmer que l’expérience de la grossesse n’est, à mes yeux, pas représentative de ce que va vivre le couple une fois l’enfant arrivé dans le foyer. En effet, quand la grossesse se passe bien, c’est, d’après ce que j’ai pu vivre (et constaté auprès de beaucoup de pères), une période très propice au bon fonctionnement et à l’harmonie du couple : il y a une attention particulière qui est portée à sa conjointe, on prend en général plus de temps pour nous, en s’accordant même parfois plus de petits plaisirs gustatifs ! En parallèle, la libido est parfois au beau fixe pendant des semaines (jusqu’au dernier moment pour les tenants du déclenchement à l’italienne :-)), contribuant à accentuer encore plus fortement ce sentiment de proximité intense. Les séances de préparation à l’accouchement sont aussi un excellent moyen de densifier le couple (notamment les préparations où la place du père est prépondérante, comme l’haptonomie, dont nous reparlerons dans un prochain article) : c’est une expérience nouvelle, vécue en commun, source de questions et de discussions entre nous, et une projection partagée vers ce moment si intense qu’est l’accouchement.
Parlons en, également, de l’accouchement : cela peut être l’acmé, justement, du fonctionnement du couple, si le père réussit à trouver toute sa place et parvient à aider du mieux possible sa conjointe à passer ce moment douloureux et magique à la fois.
En bref, et à moins vraiment d’un pépin de santé (ou d’un couple vraiment au plus mal avant la grossesse), la grossesse a été à mes yeux une espèce de “havre de paix” du couple, un îlot de bonheur conjugal assez peu représentatif des mois qui ont pu suivre l’accouchement.
Peut être peut-on d’ailleurs remercier Dame Nature de cet état de fait : c’est un moyen de charger les batteries “couple” à bloc avant le tsunami de l’arrivée de bébé !
Le couple face au défi de l’arrivée de l’enfant
Les quelques jours à l’hôpital après l’accouchement sont également un trompe l’oeil : on vit dans un autre espace-temps, un univers où tout un tas de gens viennent vous aider à vous occuper du nouveau-né, vous apporter à manger et savoir comment vous allez (pour les mamans. Voire pour les papas également !)
Puis vient ce moment si intense et si perturbant du retour à la maison. Toi, jeune papa, tu pars direction l’hôpital tout seul dans ta Clio. Et tu reviens quelques heures plus tard à 3 (ou plus !), en roulant à 2 à l’heure pour être sûr que ça ne gêne pas bébé. Et quand tu franchis à nouveau le seuil de chez toi, le siège auto “garni” sous le bras, tu réalises soudain au fond de toi que rien ne sera plus pareil, sans vraiment savoir la tournure que vont prendre les évènements.
Et effectivement, tu constates assez rapidement que ton quotidien n’est plus le même : Madame doit se rétablir des suites de l’accouchement, tout en assumant généralement, et le fonctionnement quotidien de la maison, et la gestion du nouveau né (d’autant plus en cas d’allaitement). De ton côté, le jeune papa fringant que tu étais les premiers jours est rapidement rattrapé par la fatigue de l’écoulement des journées de boulot et des nuits courtes.
C’est à ce moment là que tu réalises qu’en fait tout a changé, et que c’est un nouvel équilibre global qu’il va falloir trouver :
- Équilibre dans l’organisation du quotidien, avec, en plus, la perspective à venir de la reprise du travail de Madame qui va nécessiter de trouver un nouveau mode de fonctionnement,
- Équilibre dans cette nouvelle vie à 3 (ou plus !), avec une nouvelle place à trouver pour chacun,
- Équilibre dans la relation de couple qui se retrouve souvent mise en arrière plan, le temps justement que les autres équilibres se mettent en place.
Car on ne va pas se le cacher : face au manque de sommeil et au nouveau rythme à trouver, c’est très souvent le couple qu’on fait passer après le reste. Pire parfois : entre fatigue chronique, libido en berne (ou plus fréquemment décalage majeur entre libido masculine et féminine) et apprentissage pas toujours simple des besoins (toujours nouveaux au fil des semaines) de bébé, la relation de couple peut se dégrader à vitesse grand V. Frustrations réciproques, reproches plus ou moins explicites, sentiment d’abandon, sensation qu’on en fait plus que l’autre pour le bon fonctionnement du foyer : les incompréhensions peuvent aller crescendo si on ne prend pas le temps de les désamorcer. Allant parfois jusqu’au drame : combien de couples se séparent quelques mois après la naissance d’un enfant ? On appelle ça le Baby Clash, et la chute est d’autant plus rude que la période de la grossesse a pu être positive.
Alors évidemment, tous les couples ne passent pas par des moments aussi difficiles. Néanmoins, je pense que nous avons tous vécu, plus ou moins fortement, ces moments de tension dans les mois qui ont suivi la naissance de bébé. D’où l’importance, avant toute chose, d’en être conscient pour pouvoir agir avant d’atteindre un point de non retour.
La clé de tout : communication et bienveillance
Quand nous nous sommes mariés, la conseillère municipale de la mairie où nous avons célébré le mariage nous avait offert une boite avec 2 stylos, symbole de la communication indispensable au bon fonctionnement du couple.
Pour les jeunes que nous étions, qui plus est après déjà quelques années à habiter ensemble sans souci majeur, le conseil paraissait sonner creux. Pour nous, il était évident que la communication était un pilier du couple, et nous estimions ne pas avoir attendu notre mariage pour la mettre en pratique au quotidien.
Sauf que…
Saut que l’arrivée des enfants nous a fait prendre conscience que communiquer quand tout va bien, ou communiquer quand ça ne va pas, c’est totalement différent… et bien plus compliqué dans le second cas.
Comme vous le savez, les premiers mois de notre aînée ont été très difficiles. Entre coliques, nuits chaotiques, poussées dentaires compliquées, on a passé 12 mois réellement difficiles. Qui plus est, nous étions dans un contexte particulier, puisque nous changions tous les deux de boulot et avions déménagé pour trouver un espace plus grand. Nous avons donc passé près d’une année en mode “survie”, à nous coucher à 21h30 pour avoir suffisamment d’énergie pour tenir au quotidien, faisant de facto une croix sur toute forme de vie sociale ou intellectuelle. Bref, un long tunnel source de frustrations personnelles… et collectives. Un terreau particulièrement fertile, donc, pour la mise en place d’un cercle vicieux où la communication est absente ou souvent teintée d’irritation ou de reproches, accentuant le sentiment de frustration.
Pour s’en sortir, il est donc indispensable de prendre conscience de ce cercle vicieux qui s’installe et de remettre en place une communication véritablement bienveillante au sein du couple. Cela suppose notamment :
- D’arrêter de se regarder le nombril, de ruminer ses frustrations dans son coin jusqu’à attendre un moment de clash pour vider son sac,
- D’appliquer les règles de la communication non violente, et notamment de dire “je” plutôt que “tu”, et d’évoquer factuellement ses ressentis, ses émotions dans des situations où on se sent blessé,
- De laisser tout jugement à la porte, et de ne pas projeter systématiquement de mauvaises intentions dans le comportement ou les dires de sa conjointe,
- D’être capable de passer outre certains reproches, de ne pas réagir au quart de tour en cas de discussion houleuse, et de pardonner, même quand on a pu se sentir blessé,
- Enfin, de se rappeler, toujours, les raisons qui font que vous en êtes là aujourd’hui, cet amour si fort qu’il vous a incités à donner la vie. Ca peut paraître très cliché de dire ça, mais malgré mon pessimisme notoire, je crois en la puissance de la pensée positive, et je crois fondamentalement à la puissance des souvenirs positifs. Pensez à ce que vous avez toujours aimé chez l’autre, rappelez vous de ce qui fait qu’elle est si importante pour vous. Et rappelez lui de faire de même. C’est un excellent moyen de revenir aux fondements même de ce qui fait votre couple et de lui redonner une nouvelle vie.
Il n’y a pas de fatalité à voir son couple exploser en plein vol du baby clash. A condition de mettre son ego de côté et de remettre au coeur de cette relation à deux une communication positive et une réelle bienveillance. De l’amour sincère, en somme.
Du temps pour soi
A mes yeux, il n’y a donc pas de fatalité à voir son couple s’étioler avec l’arrivée des enfants. Je suis même convaincu qu’il faut lui donner la place qu’il mérite : le couple doit être au centre et le centre du foyer. Ni plus ni moins. J’ai pu lire un certain nombre d’articles de blogs où certains parents parlent du sacrifice qu’ils font de leur vie de couple pour se consacrer corps et âmes à leurs enfants. Si je peux trouver l’intention sincère fort belle et fort louable, je ne peux m’empêcher de penser que c’est une erreur de jugement qui est commise. Car comment imaginer une seconde qu’une personne, qu’un couple qui n’est pas épanoui puisse relever le défi d’épanouir quelqu’un d’autre ? Comment imaginer pouvoir supporter de longs mois, de longues années de frustrations (car on parle bien ici de sacrifice conscient) sans que cela ait un impact sur notre comportement, sur notre état d’esprit, et donc sur la qualité de notre relation avec nos enfants ?
Alors entendons nous bien : je ne porte pas de jugement sur les parents qui adoptent ce comportement, car je pense que tout parent normalement constitué va faire ce qu’il estime être le mieux pour son enfant et pour lui même, dans les limites de ses capacités. C’est aussi mon cas !
Mais je pense vraiment que, malgré l’arrivée des enfants, le couple doit être préservé, et qu’il ne peut y avoir de vie familiale épanouie et épanouissante pour toute la famille si le couple va mal. Ce qui suppose donc de s’accorder du temps de qualité, que ce soit individuellement ou à deux :
- Le temps pour soi suppose de pouvoir s’accorder (mais aussi de pouvoir accorder à Madame) des moments en solo, pour se détendre, faire du sport, voir des amis ou pratiquer toute activité ressourçante et régénératrice. Chers papas, soyez conscients notamment que pour votre conjointe, la charge mentale au quotidien de la gestion du foyer (car oui, il faut l’admettre, ce sont encore très majoritairement les femmes qui sont le pilier de la vie quotidienne à la maison) est forte et que vous devez tout faire pour l’aider à y faire face,
- Le temps à deux suppose de se bloquer, volontairement et spécifiquement, des moments dans votre agenda commun pour passer du temps en couple. Sortie resto, balade romantique, sieste coquine ou moments complices : à vous de choisir ensemble ce qui vous fait plaisir, mais accordez vous ce temps en couple, le temps d’une journée ou d’un week-end, en sollicitant frères, soeurs ou parents qui seront heureux de garder vos petits et de vous aider à vous retrouver !
Nouveaux corps
Un autre défi pour le couple qu’il ne faut pas négliger, c’est celui du corps. Notre amie Juliette de Baby Factory en parlait sur son blog de manière très pudique mais très concrète : avec l’arrivée des enfants, le corps de votre conjointe change. Il subit déjà les conséquences de la grossesse et de l’accouchement, voire de l’allaitement, mais se découvre un nouvel équilibre qui met plusieurs mois à s’installer. C’est donc un vrai défi pour votre femme que de s’approprier ce nouveau corps, défi souvent ignoré par les hommes qui ne voient parfois ce sujet que par le petit bout de la lorgnette de leur propre désir.
Oui amis papas, le corps de votre femme ne sera plus le même. Vous pourrez parfois le trouver moins désirable que par le passé. Mais au fond :
- Votre corps à vous est-il également resté le même ? Ne pouvez-vous pas imaginer également que ce défi de l’acceptation du corps de l’autre est également partagé par votre épouse, au fil, parfois, de vos excès de bières entre potes et de restos au boulot ?
- Pouvez vous vraiment affirmer que ce nouveau corps est pour vous vraiment moins désirable, ou est-ce que vous avez simplement du mal à accepter les stigmates sur nos êtres du temps qui passe ? Le désir ne passe pas que par la fermeté des fesses et de la poitrine de vos conjointes. Comme elle ne passe pas que par la saillance de vos abdominaux ou de vos pectoraux !
Alors évidemment, le couple se nourrit du désir mutuel, et le désir mutuel se nourrit de l’attirance que nous pouvons éprouver pour le corps de l’autre. Et je pense que nous avons une responsabilité individuelle d’entretenir notre corps pour préserver notre “désirabilité physique” dans l’oeil et l’esprit de notre conjointe. Mais il est, à mon sens, faux de croire que le désir dans le couple ne se nourrit que de cette attirance physique… et surtout d’une attirance physique “figée” dans le temps !
Là encore, communication et bienveillance sont nécessaires pour entretenir la flamme de l’attirance. Messieurs, si vous souhaitez en parler avec votre moitié, faites le avec tact et doigté, et surtout, soyez dans une approche réciproque, en considérant que vous avez également une part de chemin à faire de votre côté sur ce sujet !
L’éducation, sujet sensible
Dernier point que je souhaitais évoquer sur ce thème de la paternité / parentalité et du couple : le concept même d’éducation est un sujet si sensible qu’il peut être une source de perturbation dans le couple.
Je m’explique : quand nous avons eu notre aînée, nous étions en couple, ma femme et moi, depuis 8 ans. Toutes ces années passées côte à côte m’avait laissé penser que je pouvais “anticiper” les besoins, les désirs, les pensées de ma moitié : je savais ce qui lui ferait plaisir, je savais ce qui la ferait rire, je savais ce qui pouvait l’émouvoir. Bref, il y a un moment dans le couple où on se sent presque une part de l’autre, et on sent que l’autre est un peu une part de nous même. Or, j’ai pu constater que ce schéma était souvent mis à mal une fois devenus parents, quand il s’agissait de prendre une décision “éducative” : certains choix étaient une évidence pour moi, et je pensais qu’il en serait de même pour ma femme. Or, souvent, je me trompais et elle pensait bien différemment de moi sur le sujet ! Cela pouvait être valable sur des petites choses du quotidien (l’heure du coucher de bébé) ou sur des sujets éducatifs plus “structurels” (l’acquisition de l’autonomie dans la maison par exemple).
En fait, j’ai alors réalisé à quel point notre propre éducation pouvait, plus ou moins consciemment, “conditionner” nos propres décisions éducatives… tout en oubliant que notre partenaire n’avait pas vécu dans le même référentiel éducatif.
D’où parfois certaines incompréhensions, voire certains clashs, car la confrontation des opinions sur un sujet d’éducation n’est justement pas qu’une confrontation d’arguments : c’est un peu le choc de parties de nous mêmes, d’éléments qui nous constituent (ou nous ont constituées, car il n’y a pas de “déterminisme” éducatif selon moi, comme je l’évoque dans cet article). Et, dans le fond, si l’on a pu parler avec sa femme de son désir d’enfant ou de la manière dont on voyait de manière “globale” l’éducation de nos futurs enfants, ce n’est que quand les enfants sont là qu’on réalise vraiment ce qui est fondamental pour nous dans le domaine éducatif….qui peut être très différent de ce qui est fondamental pour notre partenaire !
Tout ça pour dire que les sujets ayant trait à l’éducation peuvent être des poudrières, et que dans ce domaine, les différences de points de vue dans le couple peuvent rapidement être explosives ! A vous donc, amis papas, d’en être conscient pour rapidement aplanir le malentendu et redonner un sens constructif et bienveillant à toutes les discussions sur le sujet avec votre moitié !
La vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille. Loin de là. Comme la vie tout court, d’ailleurs. Elle est faite de hauts et de bas. Et nécessite d’être réinventée, régulièrement, pour ne pas succomber au drame de la routine et de l’ennui notamment. Comme nous l’avons évoqué, la naissance d’un enfant est un défi pour le couple (souvent même le premier vrai défi que l’on rencontre). C’est un défi nouveau, un défi imprévisible (même quand on un premier enfant, on ne sait pas comment seront les autres !), un défi permanent. Mais un défi que tout parent est capable de relever. Il faut néanmoins pour y arriver ne pas considérer le couple comme un “acquis”, un “objet passif” mais au contraire comme une plante à cultiver, un jardin dont il faut prendre soin activement.
Comme disait Jacques Brel, ‘“On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux, il est paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur avril”.
Rien n’est en effet joué, rien n’est en effet perdu. Et les difficultés de couple que vous pouvez rencontrer à la naissance d’un enfant n’ont rien de rédhibitoire. Vous avez le pouvoir d’améliorer les choses, vous avez le pouvoir de redonner vie à votre couple. Il faut pour ça le vouloir, vraiment, du fond du coeur, et remettre le couple au coeur du foyer, de la famille et de votre vie.
Je terminerai en vous invitant à découvrir les conférences et les écrits d’Esther Perel, sexologue qui travaille depuis des années sur le couple. La TED que je vous invite à découvrir s’intitule le secret du désir dans une relation durable. Elle est extrêmement intéressante car même si elle ne traite pas spécifiquement du couple face à la naissance d’un enfant, elle évoque le sujet clé du rôle du désir et de la sexualité dans le couple, mais aussi la nécessité de se réinventer au fil des années, de laisser de la place à l’imagination, à la surprise, à la liberté. Bref, qu’il n’y a pas de fatalité à voir son couple s’étioler, et que c’est en le prenant en main activement qu’on peut vivre une vie à deux épanouie dans la durée.
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C’est comme si tu lisais dans mes pensées. C’est pratiquement mon quotidien ces temps-ci (surtout la partie concernant les disputes), mais j’espère que tes conseils nous aideront à franchir cette étape et renforcer notre couple, merci.
Ciao
Bonjour et merci de ton message ! La vie de couple avec enfants est parfois si chaotique ! J’espère que les choses vont se normaliser peu à peu pour vous. A bientôt
Bonjour et merci pour ce retour d’expérience. De mon côté, je sujet qui a été très sensible et qui a failli me coûter mon couple c’est bien la question du temps pour soi. On a dû avoir d’importante discussions sur le sujet et sur la répartition des tâches tant cela devenait critique avec le 2ème puis l’arrivée du 3ème. Heureusement, nous avons fini par trouvé notre équilibre de vie et maintenant qu’ils grandissent, ce n’est que du bonheur !
Merci pour cet article.