Devenir papa, c’est vivre ce grand moment qu’est l’accouchement. Mais, amis papas, on ne va pas se le cacher : pour le premier enfant, même si on l’attend avec impatience, la perspective de l’accouchement est plus proche de l’angoisse que du moment de fun… On a tous entendu des anecdotes de papas évanouis lors de l’accouchement, ou traumatisés par ce qu’ils y ont vécu… Mais comme pour la plupart des infos : on parle souvent de ce qui se passe mal et pas de ce qui se passe bien. Or, l’immense majorité des accouchements, même s’ils restent des moments intenses, se déroulent bien et restent des moments de joie immense gravés dans nos mémoires de papas.
Il était donc important que notre blog de papa se saisisse du sujet pour que nous puissions échanger, entre pères, de nos expériences d’accouchement.
Et puisque notre blog s’intitule “devenir papa”, nous allons également traiter, au fil des mois, ce sujet de l’accouchement, autour de 5 thèmes qui intéresseront autant les futurs papas que les pères qui souhaitent parler de leur vécu.
La préparation à l’accouchement
C’est un sujet important car nous avons la chance d’être dans un pays qui offre de nombreuses possibilités de préparation à l’accouchement avec le papa : des cours collectifs “traditionnels” aux méthodes plus “alternatives” comme l’haptonomie (que papa Arnaud a pratiqué avec sa femme pour les 2 enfants) ou l’hypnonaissance (comme papa Thibaud l’a pratiqué pour la préparation à la naissance de bébé E.), il est tout à fait possible de trouver des méthodes de préparation à l’accouchement qui impliquent fortement le père.
Nous allons même plus loin : nous sommes convaincus que la préparation à l’accouchement avec le papa est indispensable.
Indispensable pour commencer à tisser du lien avec bébé dès la grossesse.
Indispensable pour soutenir et accompagner la maman du mieux possible dans cette étape si importante de sa vie (et de la vôtre !)
Indispensable pour ne pas se sentir perdu le jour de l’accouchement et ne pas “subir” ces heures qui paraissent parfois si longues mais qui passent si vite !
La logistique pour le jour de l’accouchement
Un accouchement, ça se prépare, donc. Avec les cours d’accouchement avec la présence du papa. Mais aussi d’un point de vue logistique. Parce que quand les signes de l’accouchement surviennent, autant n’avoir rien laissé au hasard et ne pas avoir à trop “réfléchir” à ce qu’il faut faire car la petite montée d’adrénaline que vous allez ressentir va vous donner de l’énergie… mais peut vous faire perdre vos moyens et votre capacité à prendre des décisions correctes !
On connait tous les trucs de base : avoir une valise d’accouchement prête pour maman (valise qui sera en général préparée par Madame, mais que vous pouvez agrémenter de gentilles attentions, comme des petites douceurs ou des petits mots sympas, pour les moments pas toujours drôle que votre chère et tendre va passer sans vous à l’hôpital) … mais aussi une sac d’accouchement pour papa. C’est bête, mais penser à son chargeur de téléphone, de quoi boire ou grignoter (sans faire les 5 étages, 12 couloirs et 2,5 km qui vous séparent du distributeur automatique de l’hôpital), de la monnaie (pour le dit distributeur) etc. est important pour ne manquer de rien le jour J.
Par ailleurs, connaître les chemins pour arriver rapidement à l’hôpital, sans stress de se coltiner les bouchons (notamment en Ile de France) est indispensable : quelques voyages de reconnaissance ne sont donc pas inutiles (faites les par exemple en accompagnant Madame à ses examens sur place par exemple).
Enfin, si vous avez déjà des enfants, vous serez plus sereins de savoir, à l’avance, vers qui vous tourner pour faire garder (dans l’urgence potentiellement), vos petits. Ce sera une source de stress en moins de les savoir entre de bonnes mains, pour que vous puissiez vivre uniquement le moment présent.
Le jour de l’accouchement
Le grand jour est enfin arrivé ? Félicitations ! D’ici quelques heures, vous entrerez dans le club très fermé des papas !
Alors c’est clair : du moment où vous allez tourner la clé de contact de votre voiture pour partir, jusqu’à celui où vous tiendrez bébé dans vos bras pour la première fois, votre coeur va s’emballer plusieurs fois et vous allez passer par de nombreux états émotionnels forts et pas toujours facilement descriptibles.
Et au cours de ces heures qui feront de vous un père, l’accouchement en tant que tel restera gravé à jamais dans vos mémoires.
Alors oui : tout ne se passera peut être pas comme prévu. Peut être que vous n’arriverez pas à appliquer tout ce que vous avez appris lors de la préparation à l’accouchement. Peut être même qu’une césarienne devra être effectuée, et que vous pourrez ressentir un fort sentiment d’impuissance en tant que papa. Mais ce qu’il est crucial de pouvoir faire, c’est d’avoir une présence active auprès de votre compagne tout au long de l’accouchement, et de pratiquer une écoute réelle et bienveillante de ses besoins et de ses sensations.
Cela passe donc par une présence physique indispensable aux côtés de Madame. Sauf raison médicale explicite (et encore : vous pouvez discuter avec le corps médical des moyens d’être présent sous condition, même en étant malade. Papa Arnaud était enrhumé / grippé le jour de la naissance de son 2ème enfant, et a pu participer à l’accouchement avec un masque, sans souci pour les médecins), vous devez, en tant que papa, être là le jour de l’accouchement. Vous avez un déplacement prévu pour le boulot dans les derniers moments de la grossesse ? Décalez le à plus tard. Presque rien ne justifie votre absence lors de l’accouchement (et surtout pas le boulot !)
L’écoute des besoins de Madame est ensuite cruciale : discutez avec elle, comprenez ses attentes, soyez présent pour l’aider lorsqu’elle a mal. Si elle a besoin de massages : faites les lui. Si elle veut serrer votre main : donnez la lui. Si elle souhaite interagir avec le corps médical : soutenez là et appuyez toutes ses demandes.
En tant que papa, vous avez un rôle à jouer lors de l’accouchement : vous n’êtes pas condamnés à rester debout comme une potiche tout au long de l’accouchement, à attendre qu’on vous propose de couper le cordon. L’accouchement sera un moment fort de votre vie : alors vivez le vraiment
Le papa après l’accouchement
L’accouchement est terminé ? Félicitations, vous êtes enfin parent, après ces 9 mois d’attente à trépigner d’impatience de voir la frimousse de votre enfant. C’est le début d’une grande aventure… et les premiers jours n’y font pas exception. Là encore, après l’accouchement, votre rôle de papa est toujours important.
Car vous allez nouer les premiers liens avec votre enfant, des moments inoubliables qui tissent cet attachement si fort avec lui
Car vous allez gérer toute la partie administrative (eh oui, bienvenue en France :-), mais aussi ce que j’appelle les “RP”, relations publiques, c’est à dire l’annonce à la terre entière de la naissance de votre merveille
Car vous allez également (et c’est parfois la conséquence de vos actions RP) adopter un rôle de “videur”, destiné à empêcher que votre femme et votre enfant soient assaillis de visites les premiers jours, ce qui peut vous empêcher de vivre pleinement ces moments à 3
Alors il y aura quelques moments pas très sympas, comme le fait de quitter la maternité, le soir, pour rentrer dormir seul à la maison (si vous avez déjà un enfant, c’est d’ailleurs un grand réconfort !). Pour y faire face, quelques petites astuces, comme celui du cadeau d’accouchement pour papa (papa Arnaud vous expliquera ce qu’il en est, pour en avoir reçu un de sa moitié pour la naissance de sa fille).
Gardez en tête en tout cas que ces premiers moments après l’accouchement sont précieux, et que votre présence active est d’autant plus importante que votre compagne sera fatiguée des efforts de l’accouchement.
L’accouchement et la psychologie du papa
Dernier point, qui recoupe en fait un peu tous les autres : l’accouchement (autant sa perspective, d’ailleurs, que sa réalité vécue), a un impact psychologique sur vous, en tant que papa.
Certains papas ont une angoisse forte de l’accouchement
D’autres papas paniquent le jour de l’accouchement
D’autres, enfin, passent parfaitement le jour J mais ont un papa blues post accouchement
Pour nous, le point suivant est crucial : nous ne devons pas nier cet impact psychologique. Cela signifie que, sans le dramatiser, il ne faut pas l’oublier sous prétexte, par exemple, que ce n’est pas vous qui mettez l’enfant au monde.
Certes, la Nature a décidé que c’était les femmes qui mettraient l’enfant au monde (et pour être tout à fait honnête, je pense que la plupart des hommes, en leur for intérieur, poussent un grand ouf de soulagement). Cela ne signifie pas pour autant que ce moment soit “neutre” pour les papas que nous sommes.
Oui, vous avez le droit, papas, d’avoir peur de l’accouchement
Oui, vous avez le droit de craindre ce moment
Reconnaitre qu’on a peur, cela ne veut pas dire s’y complaire. Cela veut dire au contraire l’accepter, la regarder pour pouvoir y faire face et la surmonter. Profitez de ces 9 mois de grossesse, donc, pour en parler, en couple : c’est le plus sûr moyen de donner moins de poids à ces pensées sur l’accouchement et se sentir prêt à 100% le jour J.
C’est donc un beau programme d’articles à venir concernant la place du père lors de l’accouchement. D’ici là, n’hésitez pas à partager vos anecdotes de papas en commentaires !
Arnaud
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Leonetti
Ne faites pas comme certains Pères qui quittent le bloc d’Accouchement claquant la porte parce que …..et oui Monsieur , vous avez une jolie Petite fille ?
Ou qui tiennent la main d.une femme en cours d’accouchement. Sans se rendre compte que la man qu.’ils tiennent n’est pas ……..celle de leur femme ?
Ou qui, eplorés et ravagés par tant de souffrance sortent du bloc d’accouchement car .. les pauvres….. ?
ils ne supportent pas la douleur !!!??
Vous en voulez d’autres?